Portrait

L’estivage annuel des moutons sur les pâturages alpins a favorisé le croisement des différentes races entre elles. En 1884, une loi a été promulguée en Valais avec des instructions strictes pour améliorer l’élevage des races de moutons. Des syndicats d’éleveurs ont été créés et des concours publics ont été organisés, les propriétaires des meilleurs animaux recevant des prix en espèces. En 1915, la loi a été complétée par un décret stipulant que seules les races ovines jugées dignes d’être améliorées étaient admises aux concours. Il s’agissait des « nez noirs » de la vallée de Viège et de la « race brune de Bagnes », également appelée « Roux de Bagnes » ou « Rouges du pays ». Plus chétif que les Nez noirs, car n’appartenant à aucun syndicat d’élevage, le « Roux du Valais » a échappé à tout soutien cantonal. Néanmoins, (…) il jouissait d’une grande popularité locale.

Mouton de pays valaisan - Photo Marius Schnyder Bratsch

Jusque dans les années quarante du XXe siècle, trois races de moutons vivaient donc en Valais :

le mouton à cornes Nez Noir
, également appelé mouton de Viège, a survécu comme ancêtre du Nez Noir actuel

le mouton Roux de Bagnes
un mouton plutôt petit, de couleur brun-rouge à noir-brun, généralement sans cornes a également été introduit dans le canton de Berne dans les années 20 et a contribué ici à la création du mouton brun-noir de montagne ou mouton du Jura

l’ancien mouton de pays valaisan
qui se décline en deux couleurs :
la couleur brun-rouge, également appelée « älwen », et la couleur noire, appelée Lötschen ou Lötschschaf.

Moutons à nez noir - Photo Bernadette Zimmermann